Tatiana Wolska

Mutacje

12 septembre – 31 octobre

Vernissage le 12 septembre

 Le travail de Tatiana Wolska procède de l’écriture par itération, la main de l’artiste assemble ou ré-agence les matériaux investis avec le plaisir d’une répétition qui cherche son motif.

Ses oeuvres présentent l’écheveau d’une composition aux gestes simples et précis interrogeant librement le rapport de la production à l’exposition. Métaphores intimes et frontales, ses oeuvres rappellent une tentative de remédier au symptôme de la modernité qui a pu séparer sujet et objet. 

L’artiste sait troubler les frontières avec humour et poésie par des oeuvres présentées comme "réceptacles de sculptures potentielles" ou écrins à quelques espèces d’espaces. Ses processus de travail inventent un répertoire sans programme à l’organisation à la fois évidente et incongrue, intime et généreuse. La posture de l’artiste aborde l’identité par le multiple, l’imaginaire par la fiction, et semble délibérément étirer le temps pour laisser révéler ce que l’oeuvre fait.

Tatiana ne dessine pas quelque chose, elle dessine et sans doute procède-elle de la sculpture comme du dessin. Elle éprouve un geste, en étire les dérives pour laisser les résurgences inventer des mondes. 

L’œuvre de Tatiana à cet égard a également trait au baroque par des figures organiques récurrentes qui modèlent la surface ou l’espace. Artiste en "homo faber", on peut certainement promettre, pour reprendre Merleau-Ponty que « si (ses) créations ne sont pas un acquis, c’est aussi qu’elles ont presque toute leur vie devant elles. »

Marina Pirot, juin 2015

                          

Tatiana Wolska – Née en 1977 à Zawiercie, Pologne. Vit et travaille à Nice. Elle sort diplômée de la Villa Arson en 2007, et intègre peu de temps après le groupe d’artistes niçois "La station".

Dès 2011, elle expose aux côtés de Claude Viallat et Bernard Pagès à la galerie Catherine Issert à Saint-Paul de Vence. 

Lauréate du grand prix du Salon de Montrouge en 2014, elle participe au programme Les Modules-Fondation Pierre Bergé- Yves saint Laurent au Palais de Tokyo la même année. 

En 2015, elle travaille à la Maison Saint-Sauveur, lieu de résidence à Rocheservière, puis présente ses pièces lors d’une exposition collective à La Station à Nice. 

Depuis avril, elle investit de nouveau le hall du Palais de Tokyo avec Principe d’incertitude, une installation monumentale, réalisée spécialement pour cet espace. 

Mutacje est sa première exposition personnelle à la galerie Claudine Papillon.