carton_1.jpgDe retour de Rome, après un séjour d’une année à la Villa Medicis, Thierry Mouillé nous propose le volume 5 de la Fondation mouvante, organisation pluridimensionnelle qui regroupe le travail de l’artiste depuis 1988.

Dans ce nouveau volet, on découvre de nouvelles œuvres créées à Rome. Thierry Mouillé s’est toujours intéressé aux espaces : espace temps, espace dimensionnel, espace numérique, mais ici il développe également l’espace mental, l’espace du vide et celui du plein ou encore l’espace opératoire de l’expérience.

Cette exposition nous amène à analyser et à compiler ces différentes notions d’espaces : 38 radiographies de son crâne (six sont présentées dans l’exposition) nous donnent une idée du mode de pensée de Thierry Mouillé, assemblant notamment références et intuitions.

L’éclatement de la lumière devient objet. Le vide s’impose dans un livre de typographie qui a perdu à chaque page les trois lettres A R T.

Alors qu’on reconnaît souvent une ville à la seule vue de ses flux, fleuves ou axes périphériques par exemple, Thierry Mouillé a découpé l’espace plan de Paris et de Rome par le biais d’opérations physiques et sonores : il a modifié l’équilibre de la ville et créé de nouveaux espaces, les opérations de découpes ont été retravaillées par Mauro Lanza, compositeur.

Sous le titre générique de fondation mouvante, Thierry Mouillé a développé une « entité artistique, économique et politique dont le nom paradoxal révèle d’emblée sa position et traduit, non pas une vision utopique, mais l’humanisme lucide qui motive sa pratique artistique. Portées par des principes d’échanges qui régissent aussi bien le corps, que l’architecture, l’économie ou l’information, ses œuvres soulèvent toujours la possibilité même la plus infime, d’infléchir la réalité dans le sens d’un monde plus humain » (Rome – octobre 2007).