+Eveil_2009.jpgLorsque nous avions demandé à Lotta Hannerz de nous parler de son exposition, elle s’y est refusée, car elle considère que cela risquerait d’ôter la liberté aux œuvres qui sont encore dans son atelier : personne ne les a vues, l’artiste elle-même ne les regarde pas encore comme un ensemble achevé, leur laisse encore la possibilité de la surprendre. Alors envisager d’écrire des mots pour décrire cet ensemble figerait bien trop prématurément ses idées ! "En tant que moyens (les mots) me conviennent pour composer de nouvelles associations, faire évoluer mes idées ou juste profiter de la poésie de leur rencontre … quand ils définissent des choses qui leur préexistent, quand ils manquent de souplesse et prennent des raccourcis".

Heureusement, pour chacune de ses expositions, Lotta Hannerz nous éclaire en Notes un tableau qui illustre l’exposition dans son ensemble. Notes nous donne un aperçu du cheminement des mots, des idées, des références, de manière plus ou moins explicite Mais finalement, alors que les œuvres nous deviennent familières, en regardant dans l’œil du voyeur, nous allons découvrir une autre vision de l’exposition.

Lotta Hannerz commente sans cesse les relations humaines, invite au dialogue, étudie les couples et les tandems, mais finalement ses personnages se retrouvent le plus souvent seuls devant l’autre, devant nous. Des personnages, mais aussi des animaux résolument réalistes si ce n’est que leur attitude ou la situation dans laquelle ils se trouvent, les éloignent plus ou moins sensiblement du vrai. Les sculptures personnages et animaux de Lotta Hannerz, reflètent pourtant nombre de nos comportements humains. "Mes œuvres sont des chiens errants. Ils n’ont pas de maître, ils aboient à leur manière, ils parlent davantage de langues que moi".