Didier Trenet
Intempestivesdu 14 mai au 23 juin 2009
printPour sa première exposition personnelle à la galerie, Didier Trenet nous propose une rencontre avec son travail, sa démarche, ses objets-sujets inattendus, et interroge notre propre interprétation. Il réussit à créer de nouveaux enjeux autour du dessin ou plutôt de ce qui finalement n’apparaît plus comme du dessin.
Je voulais partir d’une idée que j’avais : des tableaux-érection. Ce n’était pas exactement le titre que je voulais leur donner, mais il plante le décor. Je les ai finalement appelés Tableaux de santé : un tableau recouvert d’un rideau ne laissant apparaître que le cadre (copie XVIIIe) est accroché au mur aux côtés d’un certain nombre de ses confrères. Ici, on n’invite pas à manipuler le rideau pour dévoiler quelque chose. La chose s’avance d’elle-même.
Autour et avec ces tableaux, les regardant, des dialogues bricolés entre fluidité et rigidité, entre sud et nord, entre catholiques et protestants.
L’exposition s’articule selon une respiration entre certains objets plutôt compacts, presque réduits à des points, et des éléments plus transparents, aériens. Ces bricolages, issus d’esquisses et de motifs initialement tracés sur du papier, continuent à relever du dessin. Déployés en trois dimensions, à travers différentes matières plus ou moins opaques, ils prolongent un même trait.
Il s’agit au fond de poursuivre et d’amplifier l’impureté du trait. Le dessin comme érection intempestive, c’est le paradoxe qui s’avance et se joue principalement dans cette exposition.
Didier Trenet, mai 2009