Invitation_Fre_de_ric_LECOMTE_2009.jpgJ’aurais pu commencer ainsi : un crayon qui vague sur une feuille…

Au secours ! Au feu le papier ! … Mais j’avais deux mots à tirer, et il fallait s’en arranger pour un certain 14 novembre 2009.

Je voudrais plutôt amorcer l’affaire de cette manière : il y aurait deux choses à dire, se porter et se supporter tous les jours, faire avec, et avoir fait un choix, celui de faire ce que l’on dit, celui de défaire, de faire et refaire, Pénélope du dessin. Vous savez un dessin, faire un dessin, le faire se faisant, en découdre et le défaisant, refaire... Un dessin, ce qui ne peut se supporter, un machin machiné, fait de traits, un peu vrai, un peu menteur, hachis hachuré qui se béquille pour tenir debout. Vous savez un dessin, celui qui fait tenir les hommes debout, un Debout de dessin, on est bien là au début des choses.

Non ! Dit-il... Un début de quelque chose, voici du Lecomte, une idée sur fil de soi, une idée toujours recommencée, toujours sans crayons. Alors, il faut se la faire la version : version crayons de couleurs, tout autant papier à l’envers, plié, froissé, découpé, lacéré, vidéo de rien, rien n’est moins cher que ce travail en forme de patron, une sculpture s’écrit toujours à plat, un dessin est toujours debout. Ce patron en forme de Finistère, ce nez exposé façon cahier d’écolier... Il est rare de se mettre à jour, de se mettre en joue, de jouer, de faire son lit du reste, des restants quand ce qui reste n’est que page blanche. Alors, nous avons, nous, visitants, visités, un crayon dans l’œil, un compas dans l’idée. Supporter le poids de la sculpture, un cul trop lourd pour voler, et en avoir tant chié pour monter aussi bas, pour se défaire de soi, faisant toujours un pas de côté, se décaler, faire d’un dessin du hachis menu sur une page blanche. Il tient debout parce que vertical au mur d’un papillon. Épinglé.

Je finirai ainsi, Papillon nous punaise du Lecomte. Voilà tout, c’est juste un texte dessin... À dessins perdus.

FL, octobre 2009